Never dream of dying

Raymond Benson a un plus grand respect des livres originaux de Ian Fleming que son prédécesseur. En conséquence, il est capable de recréer la formule bien connue de façon similaire en la modernisant.
Malheureusement, Benson n'a pas la fascination de Fleming pour le bizarre et la perversion.

Bond est sur la piste du "Gérant" qui est le chef de l'organisation l'Union. On voit tout de suite que Benson n'a pas chercher à faire fantasmer ses lecteurs !
Ils sont spécialisés dans la fourniture d'armes à des fins terroristes. L'histoire s'ouvre devant un raid sur une installation de production de films de série Z dans le sud de la France. Les autorités françaises sont informées que les armes sont cachés à l'intérieur. Ils ont l'intention d'attaquer pendant le tournage, ce qui est assez ridicule car il y a plus de risque à blesser ou tuer des innocents que de capturer les membres importants de l'Union !
Bond est justement en désaccord, mais c'est une opération française, et l'attaque se déroule sous les ordres de Malherbe L'intervention est un fiasco. Dans la lutte désespérée qui suit un incendie qui tue 19 personnes et en blessant plusieurs autres. Les retombées de l'attaque conduit René Mathis d'être mis en congé pour deux mois. Dégoûté Mathis démissionne pour pourchasser le Gerant . Bond le rejoint dans cette chasse à l'homme.

Vous aurez une surprise majeure quand quelqu'un supposément mort va réapparaître...

Je n'aime pas trop les romans de Benson mais la trilogie sur l'Union est excellente.

L'un des problème que j'ai avec ce roman est, comme tu le dis, l'aspect bizarre. En effet, dans ses romans, Ian Fleming distillait ces éléments presque fantastiques, comme la prophétie gitane dans Bons Baisers de Russie, doucement, sans jamais trancher, laissant au lecteur le choix entre l'explication fantastique et se dire ce n'est qu'un hasard, et en faisait une pièce de l'ambiance. Dans Ne Rêve Jamais de Mourir, Benson n'y parvient pas lorsqu'il se lance dans ce "fantastique". Les "super-pouvoirs" du Gérant sont la seule explication donnée. Il ne nuance pas cet élément, ce qui fait que l'ambiance fantastique qui avait un peu décollé avec l'arrivée en Corse ne parvient pas à vraiment me convaincre à la fin.

Le roman est sympa à lire, mais il a des éléments qui m'ont fait revoir mon estimation à la baisse. l'Union est beaucoup moins bien traité que le SPECTRE, et c'est dommage parce que l'on ne peut pas s'empêcher d'y penser. Plusieurs trucs me gênent, je trouve qu'ils n'ont pas leur place dans un James Bond : c'est le cas de l'explication du retard de la lettre de Bond à Matthis, de l'histoire du réalisateur (qui me fait beaucoup penser à Luc Besson, sais pas pourquoi ) et de tout l'intrigue par ailleurs, qui est quand même en deçà des enjeux des deux premiers volumes de la trilogie et trop éloignée de l'univers bondien.